Dans la région ultra-dynamique de l’Asie-Pacifique, les entreprises redoublent d’efforts pour offrir la meilleure expérience client, alors que les gouvernements accélèrent la transition digitale. D’après notre rapport, 95 % des consommateurs APAC achètent régulièrement en ligne, et plus d’un quart le font chaque semaine. Autrement dit : impossible d’ignorer l’optimisation de vos paiements si vous voulez performer.
La région Asie-Pacifique (ou APAC) n’est pas un bloc homogène, bien au contraire. Elle regroupe des économies aussi différentes que l’Australie, la Chine, l’Inde, le Japon ou encore l’Indonésie.
Des géants démographiques côtoient des marchés hyper-technologiques ou émergents. Et cette diversité n’est pas qu’une anecdote géographique : elle impacte profondément les usages de consommation et les stratégies de paiement à adopter.
Ce foisonnement se retrouve dans la variété des devises (du yen japonais à la roupie indienne), des langues (plus de 2 000 dialectes), mais aussi et surtout des réglementations. Certaines juridictions exigent, par exemple, une entité locale ou un partenariat avec une banque sur place. D’autres sont plus souples, mais imposent des rapports stricts aux autorités.
En bref, une seule certitude : il est impossible d’avoir une approche identique d’un pays à l’autre. Il vaut mieux anticiper et s’adapter.
Les comportements de paiement en APAC évoluent rapidement. Dans une région longtemps dominée par l’argent liquide, la digitalisation s’impose désormais comme une évidence. Et pas seulement dans les grandes métropoles : la vague numérique gagne les zones rurales, portée par une adoption technologique massive et une vraie appétence pour la nouveauté.
La pandémie de Covid-19 a clairement servi de catalyseur. Elle a précipité le basculement vers les paiements sans contact, en ligne, mobiles. Résultat : les wallets, QR codes et autres portefeuilles locaux explosent. Des plateformes comme GrabPay, GCash ou Alipay sont devenues des réflexes quotidiens, bien au-delà des jeunes urbains hyperconnectés.
Cette montée en puissance des moyens de paiement alternatifs (APM) redessine les habitudes d’achat. En Chine, plus de 90 % des transactions en ligne passent par un APM. En Indonésie ou aux Philippines, les populations non bancarisées accèdent enfin à l’e-commerce grâce à ces solutions souples et inclusives. Autrement dit : si votre stratégie ne les intègre pas, vous passez à côté d’un marché entier.
Mais cette transformation ne repose pas uniquement sur les consommateurs. Les gouvernements jouent également un rôle décisif dans la digitalisation des paiements. Quelques exemples : à Singapour, le système PayNow permet des transferts instantanés entre banques et particuliers. En Inde, l’initiative Unified Payments Interface (UPI) a complètement révolutionné les transactions numériques.
Quant à la Chine, elle est souvent citée en exemple : grâce à une politique ambitieuse en matière de fintech, elle a su créer un écosystème ultra-fluide, porté par des géants comme Tencent ou Ant Group. Les États eux-mêmes créent les conditions d’un changement rapide, et les entreprises ont tout intérêt à surfer sur cette dynamique plutôt que de la subir.
Se lancer en Asie-Pacifique ne s’improvise pas. Chaque pays a ses spécificités, et les bonnes décisions initiales peuvent faire toute la différence. Alors, par où commencer concrètement ? Voici quelques pistes pour poser les bons jalons, dès le départ.
Singapour et Hong Kong s’imposent comme des points d’entrée naturels. Pourquoi ? Parce qu’ils allient infrastructures modernes, régulations stables et écosystèmes fintech matures. Ils offrent également un accès simplifié à l’ensemble de la région, avec des connexions bancaires, logistiques et technologiques bien établies. Si vous cherchez un lancement rapide, fiable et internationalisé, ces hubs sont vos meilleurs alliés.
À l’inverse, certains marchés nécessitent davantage de préparation. Le Japon, par exemple, possède un système de paiement très codifié, où les cartes de crédit cohabitent difficilement avec les nouveaux usages mobiles.
Le Pakistan, de son côté, présente un fort potentiel, mais une complexité réglementaire et bancaire qui peut vite freiner les ambitions. Dans ces cas-là, mieux vaut envisager un partenariat local ou un accompagnement spécialisé.
L’un des premiers obstacles à anticiper, c’est la nécessité de créer une entité locale dans plusieurs pays d’APAC. Cette exigence est non négociable dans des marchés comme l’Inde ou l’Indonésie. Et qui dit entité locale, dit aussi compte bancaire dédié, reporting fiscal, et parfois même recrutement sur place. Une organisation rigoureuse est donc indispensable dès les premières étapes.
Mais attention : chaque pays a ses propres exigences. En Thaïlande, il faut parfois un partenaire local majoritaire. En Corée du Sud, les délais d’enregistrement peuvent dépasser les six mois. La mise en place d'une structure juridique prend donc du temps et coûte de l'argent, mais elle est essentielle pour garantir la conformité, la performance et la pérennité de votre stratégie de paiement.
Comprendre la région, c’est bien. Maîtriser ses leviers de performance, c’est encore mieux. Voici trois fondations essentielles à explorer avant d’optimiser vos flux : commissions d’interchange, sécurité, localisation. Trois piliers, un même objectif : transformer vos paiements en avantage concurrentiel.
Dans la majorité des pays d’Asie-Pacifique, les commissions d’interchange sont nettement plus élevées qu’en Europe. Cela s’explique par un équilibre de pouvoir plus favorable aux banques émettrices, qui prélèvent une part importante de chaque transaction. Résultat ? Si vous n’optimisez pas ce poste, vos marges fondent rapidement… sans même que vous ayez commencé à développer votre entreprise.
Mais ce coût est aussi une opportunité stratégique. En comprenant la logique des émetteurs, qui ont souvent le dernier mot sur l’autorisation d’un paiement, vous pouvez ajuster vos paramètres pour améliorer vos taux d’acceptation. Travailler avec les bons acquéreurs, localiser les flux, et dialoguer avec les émetteurs devient un levier de performance à part entière.
La région APAC connaît des taux de fraude plus élevés que la moyenne mondiale, ce qui pousse de nombreux pays à renforcer leurs réglementations. Le recours au 3D Secure (3DS) s’est donc largement démocratisé, notamment en Inde, en Malaisie ou au Vietnam. Dans certains cas, l’activation de 3DS n’est même plus une option : elle est obligatoire.
Cela dit, chaque pays a ses propres seuils de tolérance. En Indonésie ou en Thaïlande, les volumes de fraude restent faibles, et l’usage du 3DS reste plus souple. Ce qui signifie qu’il est essentiel d’adapter vos règles dynamiques d’authentification : trop de 3DS, vous perdez des conversions ; pas assez, vous augmentez votre risque d’exposition. Tout l’enjeu est là : trouver le bon équilibre entre sécurité et fluidité.
Un bon exemple pour comprendre l’impact de la localisation ? Prenons Delivery Hero, présent dans plusieurs pays d’APAC. En intégrant des moyens de paiement locaux, comme Touch 'n Go en Malaisie ou GoPay en Indonésie, l’entreprise a non seulement réduit ses coûts d’acquisition, mais surtout augmenté la fidélité client. Car proposer un mode de paiement familier, c’est rassurer, simplifier, convertir.
Mais cette stratégie va au-delà de l’UX : elle touche aussi aux performances opérationnelles. Les paiements locaux permettent d'obtenir des taux d'acceptation plus élevés, de réduire les coûts et de diminuer les frictions avec les banques locales. C’est donc un choix gagnant sur toute la ligne… à condition de bien comprendre les habitudes de chaque marché.
Quand il s’agit de choisir entre paiements locaux et paiements transfrontaliers, le débat est vite tranché. L’acquisition locale est presque toujours à privilégier, pour des raisons à la fois économiques et stratégiques :
Cela dit, tout n’est pas noir ou blanc. Dans certains cas (marchés à faible volume, tests rapides, ou optimisation via un hub régional) les paiements transfrontaliers restent une option valable. C’est par exemple le cas lorsque vous vendez en Indonésie, tout en étant connecté à un acquéreur basé à Singapour. Ce type de configuration peut permettre de gagner en agilité sans trop complexifier la structure initiale.
La diversité des moyens de paiement en APAC est l’un des premiers défis à adresser. Cartes, wallets électroniques, BNPL, virements instantanés, QR codes… L’enjeu ? Trouver l’équilibre entre préférences locales et simplicité opérationnelle. Ce qui fonctionne au Japon, peut échouer en Indonésie.
Une vérité émerge cependant : les méthodes de paiement alternatives ne sont plus une option. Elles sont devenues incontournables dans de nombreux marchés.
Les APM comme Alipay (Chine), GCash (Philippines), ou TrueMoney (Thaïlande) dominent largement certains pays. Elles sont rapides, mobiles, liées aux habitudes quotidiennes et souvent préférées aux cartes. Ignorer ces méthodes, c’est se couper d’une grande partie des utilisateurs actifs, notamment les jeunes générations et les populations non bancarisées.
Mais l’enjeu va au-delà de l’accessibilité. Intégrer les bons APM permet de cibler de nouveaux segments de clientèle, de booster les taux de conversion et de réduire les coûts de traitement. Dans des marchés comme la Malaisie ou le Vietnam, une stratégie « cards only » est tout simplement vouée à l’échec.
Il ne faut pas pour autant enterrer les cartes. Dans des pays comme Singapour, le Japon ou l’Australie, elles restent majoritaires, portées par des campagnes actives des émetteurs, et un fort taux de bancarisation. La carte de crédit est même souvent perçue comme un signe de statut social.
Pour éviter de multiplier les intégrations inutiles ou coûteuses, il est crucial de sélectionner les APM selon des critères précis, à la fois marketing, opérationnels et financiers.
Voici les principaux axes à prendre en compte :
Choisir les bons moyens de paiement, c’est une chose. Mais les faire fonctionner efficacement à grande échelle, c’en est une autre. L’optimisation des paiements en APAC passe aussi par une stratégie dynamique, pilotée par les données.
Deux leviers à mobiliser : un bon partenaire PSP, et une amélioration continue des taux d’acceptation.
Votre prestataire de services de paiement (PSP) n’est pas qu’un simple prestataire technique : c’est un partenaire stratégique. Il doit vous offrir une couverture géographique large, mais surtout une expertise locale approfondie. Comprendre les dynamiques d’acceptation en Corée du Sud n’a rien à voir avec celles de l’Inde ou du Vietnam.
Prenons l’exemple de Checkout.com : notre force réside dans notre capacité à négocier directement avec les banques locales, à adapter nos règles d’autorisation en fonction des marchés, et à vous fournir des données exploitables sur vos performances locales grâce à notre solution Intelligent Acceptance.
Tout cela, sur une seule et même plateforme, avec notre solution flexible Flow qui vous permet d’accepter une large gamme de moyens de paiement via une seule intégration. En bref, choisir un bon PSP vous permet d’aller plus vite, plus loin, et avec plus de contrôle.
Lancer vos paiements en APAC n’est que le début. Pour réussir, il faut adopter une logique test & learn : tester plusieurs acquéreurs, APM ou règles d’authentification, observer les résultats, ajuster et recommencer. Les données locales doivent guider chaque décision.
C’est là que le partenariat prend tout son sens. Un bon PSP vous accompagne dans la durée, avec un pilotage fin des performances, des recommandations d’optimisation, et une veille constante sur l’évolution réglementaire. Car en Asie-Pacifique, une stratégie de paiement performante ne se fige jamais : elle s’ajuste en continu.
L’expansion en Asie-Pacifique offre des opportunités de croissance exceptionnelles, à condition d’en maîtriser les spécificités. Marchés hétérogènes, réglementations mouvantes, attentes locales élevées… Le succès repose sur une stratégie de paiement adaptée, localisée et évolutive.
Pour réussir durablement, il ne s’agit pas seulement d’intégrer les bons moyens de paiement. Il faut bâtir une stratégie agile, pilotée par la donnée, et s’appuyer sur des experts du terrain.
C’est exactement ce que propose Checkout.com : une plateforme de paiement conçue pour les entreprises ambitieuses, avec une couverture globale, une expertise locale, et un accompagnement personnalisé sur vos marchés APAC. Envie d’explorer votre potentiel dans la région ? Discutons de votre stratégie APAC et des leviers à activer pour sécuriser chaque étape.